Hugo Duminil-Copin est lauréat du prix de la Société mathématique européenne - IHES
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Hugo Duminil-Copin est lauréat du prix de la Société mathématique européenne

Hugo Duminil-Copin, titulaire de la Chaire de l’IDEX Paris Saclay – et qui rejoindra l’IHES en septembre 2016 – fait partie des dix lauréats 2016 du prix de la Société mathématique européenne (EMS Prize). Tous les quatre ans, dix mathématiciens de moins de 35 ans, européens ou travaillant en Europe, sont récompensés par ce prix. Wendelin W­erner, Cédric Villani et Artur Avila ont compté parmi les lauréats, avant d’être couronnés par la médaille Fields.

Né en 1985, Hugo Duminil-Copin est chercheur en probabilités. Après des classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand (Paris), il intègre l’École normale supérieure en 2006 où il obtient l’agrégation de mathématiques. En 2012, il soutient sa thèse sous la direction de Stanislav Smirnov à l’Université de Genève, où il est aujourd’hui professeur. Ses travaux lui doivent une sélection pour le cours Peccot du Collège de France en 2015.

Les travaux d’Hugo Duminil-Copin apportent des contributions importantes à la théorie de la percolation, domaine des probabilités qui s’intéresse au comportement d’ensemble de sommets connectés dans des graphes aléatoires. Il étudie en particulier les marches aléatoires – également appelées « marches de l’ivrogne » puisqu’à chaque pas, la nouvelle direction est choisie au hasard. Avec son directeur de thèse Stanislav Smirnov, il s’intéresse aux marches aléatoires auto-évitantes, dans lesquelles « l’ivrogne » ne repasse jamais à un endroit déjà visité. Le nombre de chemins possibles pour un nombre de pas donné dépend du réseau sur lequel on se déplace. Quand le nombre ­de pas est élevé, sa valeur s’exprime de façon simple en fonction d’une constante, appelée « constante de connectivité ». Hugo Duminil-Copin parvient à calculer la valeur de cette constante pour le cas d’un réseau en forme de nid d’abeille. Ces marches aléatoires auto-évitantes sont au cœur de la compréhension de questions physiques importantes. Elles sont utilisées par exemple en mécanique statistique, comme modèle simplifié de chaînes de polymères.