Thibault Damour, physicien
Professeur permanent 1989-2022
Professeur émérite depuis 2022
Thibault Damour est un physicien théoricien travaillant sur la gravitation relativiste (théorie de la relativité générale d’Einstein), la cosmologie et les nouveaux concepts de la gravitation suggérés par l’unification de la relativité générale et de la théorie quantique définie par la théorie des cordes.
Thibault Damour a apporté des contributions novatrices sur la théorie des trous noirs (paradigme de la membrane), sur l’évaporation quantique des trous noirs (avec Remo Ruffini), sur le mouvement relativiste et le chronométrage des pulsars binaires (avec Nathalie Deruelle), sur des tests de la gravitation en champ fort (notamment avec Joseph H. Taylor et Gilles Esposito-Farèse), sur l’émission d’ondes gravitationnelles (notamment avec Luc Blanchet et Bala Iyer), sur le mouvement de systèmes binaires de trous noirs (notamment avec Piotr Jaranowski et Gerhard Schäfer), sur la coalescence de deux trous noirs, ou de deux étoiles à neutrons (notamment avec Alessandra Buonanno et Alessandro Nagar), sur le rayonnement gravitationnel des cordes cosmiques (avec Alex Vilenkin), sur de nouveaux modèles d’inflation (avec Viatcheslav Mukhanov), sur les effets non-Einsteiniens causés par le dilaton de la théorie des cordes (notamment avec Alexander Polyakov et Gabriele Veneziano), sur la variation des constantes (avec Freeman Dyson), et sur la structure de l’espace-temps au voisinage du Big Bang (notamment avec Marc Henneaux et Hermann Nicolai).
Ses travaux ont notamment conduit à la première prédiction du signal d’ondes gravitationnelles émis par les dernières orbites et la coalescence d’un système binaire de deux trous noirs, et ont été utilisés par la collaboration LIGO-Virgo pour analyser et interpréter les ondes gravitationnelles observées depuis septembre 2015.
Thibault Damour étudie actuellement également la symétrie cachée dans la dynamique chaotique au voisinage d’un big crunch qui semble faire intervenir des algèbres de Kac-Moody hyperboliques, notamment l’algèbre « exceptionnelle » E10.
Lauréat de la Fondation Singer-Polignac (1978),
Médaille de bronze du CNRS (1980),
Prix de physique théorique Paul Langevin (1984),
First Award de la Gravity Research Foundation (1994),
Prix Mergier-Bourdeix, Médaille Einstein (1996),
Cecil F. Powell Medal (2005),
Médaille Amaldi (2010),
Prix Lodewijk Woltjer Lecture de la Société Européenne de l’Astronomie (2016),
Special Breakthrough Prize in Fundamental Physics (2016),
Gruber Cosmology Prize (2016),
Membre de l'Académie des sciences de Paris (Section de physique),
Membre de l'Institut de France et Membre honoraire étranger de l’Académie Américaine des Arts et Sciences,
Médaille d'or du CNRS (2017),
Prix international Tullio Levi-Civita pour les sciences mathématiques et mécaniques (2017),
Médaille Galileo Galilei (2021),
Médaille Dirac 2021, ICTP,
Prix Balzan, Fondation Internationale Prix Balzan (2021).