
Hugo Duminil-Copin participe à l’école d’été de l’Université Paris-Saclay à l’Observatoire de Haute-Provence
Du 15 au 20 juillet 2024, Hugo Duminil-Copin, professeur permanent à l’IHES et professeur ordinaire à l’Université de Genève, lauréat de la médaille Fields 2022, s’est rendu à l’Observatoire de Haute-Provence (OHP) à Saint-Michel l’Observatoire pour participer à l’école d’été annuelle en astrophysique de l’Université Paris-Saclay.
Cette école, organisée par Martine Chane-Yook, Hervé Dole et Cateline Lantz de l’Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS), permet à 16 étudiants et étudiantes de licence et de première année de master en physique à l’Université Paris-Saclay, de s’initier à la prise de données astrophysiques et à leur analyse, avec l’utilisation de plusieurs instrumentations et technologies de pointe, dont les télescopes de 1m20 et 0,8m pour l’imagerie et la photométrie, ainsi que des lunettes astronomiques, des caméras et des spectromètres infrarouges.

Haut lieu de l’astronomie française et européenne, le grand télescope et le spectrographe « Elodie » de l’OHP ont notamment permis la découverte de la première exoplanète en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz, lauréats du prix Nobel de physique en 2019 et collègues physiciens de Hugo Duminil-Copin à l’Université de Genève. « J’ai toujours été passionné d’astrophysique et je me souviens bien de l’annonce du prix Nobel pour la découverte de 51 Pegasi b il y a maintenant cinq ans. C’est un privilège pour moi que de pouvoir découvrir les instruments qui ont mené à sa découverte. Les observations et les échanges avec les étudiants m’ont beaucoup appris sur la manière dont les physiciens explorent notre univers », témoigne Hugo Duminil-Copin.
Pour les étudiants et étudiantes, l’école se déroule principalement la nuit, avec des observations en petits groupes de 20h30 à 5h du matin. Avec leur travail, ils participent à un projet commun au télescope de 1m20 visant à couvrir une grande zone du ciel en imagerie multi-couleur, à l’image des grands projets de relevés astrophysiques effectués depuis l’espace ou le sol de ces dernières décennies comme EUCLID par exemple. Au contraire des télescopes de l’OHP, Euclid est un télescope satellite qui a pour objectif de cartographier le ciel extragalactique. Hervé Dole, professeur à l’IAS, explique : « Pour le moment, nous ne connaissons qu’une infime partie de notre univers mais Euclid nous permettra de relever des données sur plusieurs milliards de galaxies ! ». Grâce aux images et aux données récoltées par Euclid, les scientifiques espèrent en apprendre plus sur la mystérieuse matière noire qui constitue plus d’un quart de notre univers. Dans le cadre du cycle de conférences de l’Été Astro de l’OHP, Hervé Dole et Hugo Duminil-Copin ont d’ailleurs donné, le mercredi 17 juillet, une conférence grand public à deux voix intitulé « EUCLID et le côté sombre de l’univers ».

Tout au long de la semaine, les étudiants et étudiantes ont notamment observé : des objets transneptuniens, des astéroïdes et des comètes, un quasar (noyau lumineux d’une galaxie lointaine), plusieurs exoplanètes, des nébuleuses, ainsi que des amas stellaires et des galaxies.
En plus du travail scientifique accompli, l’école d’été est une excellente opportunité pour les jeunes scientifiques d’échanger informellement sur leurs parcours, leurs expériences en milieu académique et leurs futures possibilités de carrière.
