Assistez à la première conférence Atiyah de l’Institut Maxwell donnée par le professeur Jean-Pierre Bourguignon

L'ancien directeur de l'IHES, le professeur Jean-Pierre Bourguignon, donnera une conférence en ligne le 11 janvier prochain !

En hommage à Sir Michael Atiyah (1929-2019), l’Institut Maxwell a introduit les Conférences Atiyah, qui vont être données annuellement par un éminent mathématicien qui a servi la communauté mathématique internationale.

Conférence inaugurale Atiyah le 11 janvier 2021, de 15h à 16h (GMT)

Citation de l’Institut Maxwell : « Nous avons le privilège d’accueillir le professeur Jean-Pierre Bourguignon comme premier conférencier Atiyah. Le professeur Bourguignon est un éminent géomètre différentiel qui a été directeur de l’IHES, président de la Société Mathématique de France, de la Société Mathématique Européenne et, plus récemment, du Conseil Européen de la Recherche ».

La Conférence Atiyah s’est déroulée via Zoom (Meeting ID: 834 0835 9124 – Mdp : IAL).

Le titre de son exposé « What is a Spinor? », reprend celui que Sir Michael Atiyah avait utilisé en septembre 2013 à l’IHES à l’occasion de la conférence organisée lors du départ à la retraite de Jean-Pierre Bourguignon en tant que directeur.

 

Plus d’informations :

Cliquer ici pour voir la conférence en vidéo.

A Glimpse into IHES : un événement virtuel qui a eu lieu le 7 décembre en présence de l’Ambassadeur de France aux États-Unis

L'événement a été organisé en présence de Marilyn et Jim Simons, principaux mécènes de l'IHES, Michael R. Douglas, président de Friends of IHES, et Emmanuel Ullmo, directeur de l'IHES.

L’IHES entretient des liens privilégiés avec les États-Unis depuis les débuts de son histoire. Il y a maintenant plus de vingt ans, l’organisation Friends of IHES est née pour honorer et renforcer la relation entre l’IHES et les scientifiques, les partenaires et les donateurs américains.

Cette relation a été renforcée par des réunions et des événements réguliers qui se déroulent normalement tout au long de l’année mais qui ont été pour la plupart annulés en 2020 en raison des restrictions imposées par la pandémie actuelle.

Cette année, à la place, Friends of IHES et l’IHES ont invité l’ensemble de leur réseau à prendre part à « A Glimpse into the Institut des Hautes Etudes Scientifiques », un événement en ligne organisé en présence de Marilyn et Jim Simons, principaux mécènes de l’IHES, Michael R. Douglas, président de Friends of IHES, et Emmanuel Ullmo, directeur de l’IHES. L’événement a été introduit par l’ambassadeur de France aux Etats-Unis, Philippe Etienne.

L’événement a débuté par la projection du film « IHES, un paradis scientifique né de l’amitié franco-américaine », qui retracera les grandes étapes ayant marqué l’histoire de l’Institut, en mettant l’accent sur les relations avec les États-Unis et le soutien des principaux donateurs.

Plus tard, Slava Rychkov, professeur permanent à l’IHES, a présenté au public l’un des phénomènes les plus fascinants observés dans le domaine de la physique, l’émergence de l’universalité, dans une conférence intitulée « L’universalité en physique », suivie de questions-réponses.

Retrouvez les vidéos de « A Glimpse into IHES » (événement en anglais)

Regardez l’introduction à l’événement ici :

« Algebraic Structures in Perturbative Quantum Field Theory », une conférence en l’honneur du 60e anniversaire de Dirk Kreimer

La conférence, organisée par Erik Panzer et Karen Yeats, s'est déroulée du 16 au 20 novembre en totalité en ligne en raison de la situation sanitaire liée au Covid-19.

——– INFORMATION IMPORTANTE ——–

En raison de la situation sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus Covid-19, la conférence a été donnée en totalité en ligne, via Zoom. Retrouvez ci-dessous les vidéos de la conférence.

 

Une conférence sur les « Structures algébriques dans la théorie quantique perturbative des champs » a été organisée par Erik Panzer (Université d’Oxford) et Karen Yeats (Université de Waterloo) à l’IHES. Organisée en l’honneur du soixantième anniversaire de Dirk Kreimer, la conférence s’est tenu 16 au 20 novembre en ligne, via Zoom.

La théorie quantique perturbative des champs

La théorie quantique perturbative des champs est essentielle pour les calculs de précision des observables mesurées dans des expériences, comme le LHC. Elle est donc cruciale pour notre compréhension de la physique de l’univers. En même temps, c’est une source extrêmement riche de liens vers un large éventail de domaines de recherche actifs en mathématiques. Par exemple, les intégrales de Feynman donnent lieu à des motifs et des périodes intéressants en géométrie algébrique. Leur renormalisation repose sur des algèbres de Hopf combinatoires sous-jacentes aux diagrammes de Feynman. D’autres relations avec la géométrie non commutative et l’espace modulable des courbes tropicales et l’espace extérieur ont aussi été découvertes.

En fin de compte, ce programme, en pleine croissance, continue de prendre de l’ampleur et de jeunes chercheurs passionnés se lancent dans ce domaine. Le moment est venu de réunir les scientifiques qui travaillent sur tous les aspects connexes, d’examiner les anciens et nouveaux liens et de faire progresser l’état de l’art. De ce fait, les conférences données par des scientifiques confirmés seront accompagnées d’exposés de jeunes chercheurs, y compris une session consacrée à la présentation et à la discussion de problèmes ouverts.

Dirk Kreimer, spécialiste de la théorie quantique perturbative des champs

Par ailleurs, des collaborations étroites entre mathématiciens et physiciens ont été absolument essentielles pour ce type de recherche, et nombre d’entre elles ont été initiées par Dirk Kreimer. Tout au long de sa carrière, il a apporté des contributions substantielles sur ces sujets et a conduit des étudiants et des collaborateurs aux structures mathématiques profondes de la théorie quantique perturbative des champs dont nous sommes conscients aujourd’hui. Dirk Kreimer a passé un temps particulièrement productif à l’Institut, et c’est un honneur que ce colloque se déroule dans son environnement inspirant et interdisciplinaire.

Les conférenciers invités à la conférence sur les structures algébriques sont :

  • Ali Assem Mahmoud (University of Waterloo),
  • Marc Bellon (LPTHE, Sorbonne Université),
  • Marko Berghoff(Humboldt-Universität),
  • Spencer Bloch (University of Chicago),
  • Johannes Blümlein (DESY Zeuthen),
  • Michael Borinsky (Nikhef),
  • David Broadhurst (The Open University),
  • Francis Brown (University of Oxford),
  • Yvain Bruned (University of Edinburgh),
  • Alain Connes (IHES & Collège de France),
  • Andrei Davydychev (Moscow State University),
  • Gérald Dunne (University of Connecticut),
  • Kurusch Ebrahimi-Fard (NTNU Trondheim),
  • Loïc Foissy (Université du Littoral Côte d’Opale),
  • Hadleigh Frost (University of Oxford),
  • John Gracey (University of Liverpool),
  • Martin Hairer (Imperial College London),
  • Alexander Hock (Westfälische Wilhelms-Universität Münster),
  • Ralph Kaufmann (Purdue University),
  • Thomas Krajewski (CPT Aix-Marseille),
  • Dominique Manchon (CNRS & Université Clermont-Auvergne),
  • Lukas NABERGALL (University of Waterloo),
  • Sylvie Paycha (Institut für Mathematik Potsdam),
  • Oliver Schnetz (FAU Erlangen-Nürnberg),
  • Christian Schubert (Universidad Michoacana de San Nicolas de Hidalgo),
  • Matt Szczesny (Boston University),
  • Walter van Suijlekom (Radboud Universiteit Nijmegen),
  • Karen Vogtmann (University of Warwick),
  • Raimar Wulkenhaar (Westfälische Wilhelms-Universität Münster).

Plus d’informations sur la page web de la conférence.

« Motivic, Equivariant and Non‑commutative Homotopy Theory » : une École d’été 2.0

L'École d'été 2020 a entièrement au lieu en ligne pour faire face aux conditions exceptionnelles de cette année. Plus de 300 personnes dans le monde ont pu se connecter pour participer à cet événement.

D’Euler à Poincaré, la théorie de l’homotopie s’est élaborée lentement jusqu’à l’aube du XXe siècle. À partir du moment où les bases ont été fermement posées par Poincaré, elle n’a cessé de croître pour s’épanouir en de nombreuses branches. La diversité ainsi engendrée a parfois éloigné les spécialistes de ces différentes ramifications. L’idée originelle de notre école d’été était, d’une certaine mesure, de les réunir.

Deux mathématiciens ont particulièrement catalysé ce développement au milieu du siècle dernier, Grothendieck et Quillen. Le premier a considérablement étendu le champ d’application des idées de Poincaré grâce aux notions de catégories dérivées et de topos, et nous a légué un monde à découvrir, la théorie des motifs. Le second a fourni une magnifique synthèse de la cohomologie singulière et du groupe fondamental, l’algèbre homotopique, qui a mené aux développements actuels des ∞‑catégories. Plus proches de nous et de notre école d’été se trouvent deux mathématiciens russes, Voevodsky et Kontsevich, dont les idées ont guidé notre programme.

Vladimir Voevodsky, trop tôt disparu, a non seulement permis le développement de la théorie des motifs dans les traces de Beilinson, mais il l’a aussi amplifiée en créant avec Fabien Morel la théorie de l’homotopie motivique, qui permet d’étendre l’analysis situs de Poincaré aux variétés algébriques. La théorie de Voevodsky, encore en plein essor de nos jours, a porté de nombreux fruits. Ainsi, Marc Levine a exposé, dans un des mini‑cours de l’école, les bases de sa géométrie énumérative quadratique, qui permet d’enrichir la géométrie énumérative classique à l’aide de la théorie des formes quadratiques. Ce mini‑cours a été particulièrement mis en valeur par l’exposé en deuxième semaine de Kirsten Wickelgren qui proposait un « comptage quadratique » des sous‑espaces linéaires d’une intersection complète sur un corps arbitraire. L’influence de l’homotopie motivique s’étend au‑delà de la géométrie algébrique. Elle est en particulier liée à la topologie équivariante, par l’intermédiaire des variétés algébriques réelles. L’exposé de Mike Hill, « Real and Hyperreal Equivariant and Motivic Computations », a ainsi mis en valeur ces influences, dans un jeu d’ombres entre calculs équivariants et motiviques.

Parmi les nombreuses contributions de Maxim Kontsevich à la géométrie moderne, on trouve l’utilisation de la géométrie algébrique dérivée, chère à l’école russe, pour parvenir à une nouvelle théorie de motifs, dits non commutatifs, qui donne un nouveau regard non seulement sur les motifs purs de Grothendieck, mais aussi sur les motifs mixtes de Voevodsky. Cette théorie initiale, exposée à l’IHES en 2005, a attiré l’attention de nombreux mathématiciens parmi lesquels Gonçalo Tabuada qui a exposé dans un mini‑cours les nombreux résultats obtenus dans cette branche, et la façon dont leur utilisation apporte un nouveau regard sur notre connaissance des motifs de Grothendieck.

Il n’est malheureusement pas possible de citer ici l’intégralité des contributions, mais tel était, dans ses grandes lignes, notre programme, quand la crise sanitaire est venue en bouleverser l’organisation. Elisabeth Jasserand nous a alors proposé d’organiser une visioconférence sur deux semaines, une première pour nous et pour l’IHES. Après quelques hésitations, il nous est apparu que c’était une expérience salutaire à tous points de vue.

Ce changement de format a nécessité une réaction rapide. Nous avons été surpris de constater que tout le monde était prêt à jouer le jeu ; à la fois les orateurs qui ont très rapidement accepté ce nouveau format, mais aussi les participants qui ont rapidement afflué, pour dépasser très largement les inscriptions initiales : de 87 à 387. Une répétition préliminaire a été mise en place avec les orateurs, mais la plupart étaient déjà prêts à utiliser tablettes et/ou transparents et la programmation en après‑midi a permis d’écouter des orateurs présents sur deux continents. Les exposés se sont particulièrement bien déroulés, malgré le nombre élevé de participants ( jusqu’à 180 simultanément) ; les questions via le chat ont été relayées ou bien par le chairman, ou bien directement prises en charge par l’orateur, ce qui a permis de donner un peu de rythme pour que chacun devant son écran puisse avoir l’impression d’un exposé vivant.

L’évolution de notre environnement, à la fois écologique et humain, nous montre que ce nouveau média est une solution qu’il faut désormais envisager sérieusement.

Frédéric Deglise,
CNRS – Université Bourgogne-Franche-Comté

 

Cet article est apparu dans l’édition 2020 de Bois-Marie, la lettre d’information annuelle de l’IHES. Retrouvez l’intégralité de la lettre.

Retrouvez le programme et tous les exposés de l’École d’été 2020.

École d’été de l’IHES 2020 « Motivic, Equivariant and Non-commutative Homotopy Theory »

En raison de la situation actuelle liée à l’épidémie de Covid-19, l’École d’été 2020 de l'IHES a été organisée intégralement par visioconférence. Les mini-cours et exposés ont été enregistrés et mis en ligne sur la chaîne YouTube de l’IHES.

>> En raison de l’épidémie de Covid-19, l’École d’été 2020 a été organisée en visio par Zoom. Les mini-cours et exposés ont été enregistrés et mis en ligne sur la chaîne YouTube de l’IHES au fur et à mesure.

L’École d’été de l’IHES 2020 est organisée par Aravind Asok (University of Southerm California), Frédéric Déglise (CNRS Dijon), Grigory Garkusha (Swansea University) et Paul Arne Østvær (University of Oslo) et aborde la théorie de l’homotopie motivique et d’équivalence d’homotopie ou encore à la géométrie non commutative.

Ces trois sujets connaissent actuellement une phase de croissance et de développement intense :

  • des conjectures centrales de longue date ont été résolues ;
  • les théories actuellement existantes sont en cours de perfectionnement ;
  • de nombreux nouveaux développements fondamentaux sont réalisés sur cette base.

Dans un avenir proche, nous nous attendons à ce que ces développements stimulent de nombreuses autres avancées et interactions importantes.

La série de conférences donnée lors de l’école d’été de l’IHES s’est alors concentrée sur la présentation des derniers développements en matière de catégories de motifs et aux aspects calculatoires et fondamentaux de la théorie de l’homotopie motivique et d’équivalence. Enfin, elle a détaillé la généralisation de ces outils et techniques dans le contexte de la géométrie non commutative.

Durant deux semaines, des experts internationaux sur le sujet ont donné des mini-cours et des exposés par visioconférence :

Mini-cours: Clark Barwick (Université d’Edimbourg), Daniel Isaksen (Wayne State University), Dmitry Kaledin (Steklov Mathematical Inst. & National Research Univ. Higher School of Economics), Marc Levine (Universität Duisburg-Essen), Ivan Panin (Saint Petersburg Department of Mathematics), Gonçalo Tabuada (MIT Department of Mathematics / University of Warwick).

Exposés: Federico Binda (University of Milan), Tom Bachmann (MIT), Mike Hill (UCLA), Geoffroy Horel (Université Paris 13), Alexander Neshitov (Western University), Angélica M. Osorno (Reed College), Marco Robalo (IMJ-PRG), Kirsten Wickelgren (Duke University)

L’école d’été est ouverte à tous, mais s’adresse plus spécialement aux jeunes chercheurs, notamment aux doctorants et post-doctorants.

Informations sur la page web de l’École d’été.

Playlist des vidéos de l’école d’été 2020 de l’IHES :

L’IHES et le séminaire de géométrie arithmétique Paris-Pékin-Tokyo adhèrent au mouvement #Strike4BlackLives

L'IHES et les organisateurs du séminaire de géométrie arithmétique Paris-Pékin-Tokyo tiennent à manifester leur solidarité avec leurs collègues noirs, ainsi qu'avec toutes les communautés discriminées aux États-Unis et dans le monde, dans la lutte contre la peste du racisme systémique.

L’IHES et les organisateurs du séminaire de géométrie arithmétique Paris-Pékin-Tokyo tiennent à manifester leur solidarité avec leurs collègues noirs, ainsi qu’avec toutes les communautés discriminées aux États-Unis et dans le monde, dans la lutte contre la peste du racisme systémique.

En réponse à l’appel lancé par les mouvements #ShutDownAcademia, #ShutDownStem et #Strike4BlackLives, ils ont décidé, en accord avec l’orateur Christophe Breuil, de déplacer son exposé prévu initialement mercredi 10 juin au mercredi 17 juin à 10h30 (Paris).

L’exposé sera donné par webinaire. Si vous n’êtes pas encore inscrits, vous pouvez le faire en remplissant le formulaire ici jusqu’au 16 juin.

Le résumé de l’exposé est disponible ici :

http://www.ihes.fr/~abbes/SGA/breuil.html

Appel à projets pour l’École d’Été 2023

Lancement de l'appel à projets pour l'édition 2023 de l'École d'Été IHES.

Chaque année au printemps et pour une sélection en juin, l’IHES lance un appel à projets pour les futures écoles organisées sur des périodes de 2 semaines. Elles peuvent porter sur toutes les disciplines des mathématiques et de la physique théorique.

Les Écoles d’Été, qui se déroulent tous les ans en juillet, sont destinées à offrir à une centaine de doctorants, post-doctorants et jeunes chercheurs un aperçu des derniers développements sur des sujets porteurs en mathématiques et physique théorique.

Pour en savoir plus sur cet appel à projets et pour soumettre vos propositions, visitez la page dédiée.


Prochain appel à projets : mai 2021

Conférence : « Integrability, Anomalies and Quantum Field Theory »

En l’honneur du 60e anniversaire du physicien Samson Shatashvili, Anton Alekseev et Maxim Kontsevich ont organisé une conférence du 10 au 14 février 2020 à l'IHES.

Du 10 au 14 février 2020, l’Institut des Hautes Études Scientifiques a accueilli la conférence
« Integrability, Anomalies and Quantum Field Theory ». Organisée par Anton Alekseev (Université de Genève) et Maxim Kontsevich (IHES), cette conférence a mis à l’honneur le professeur Samson Shatashvili pour son 60anniversaire.

Les interactions entre les mathématiques et la physique se sont considérablement intensifiées au cours de ces trois dernières décennies. Cela a permis un certain nombre de percées importantes en mathématiques, comme de nouveaux invariants pour les variétés de dimensions 3 et 4, la découverte de la symétrie miroir en géométrie algébrique ou encore la découverte de la théorie de la quantification par déformation.
Ces progrès ont été rendus possibles grâce aux interactions étroites entre les mathématiques et la physique théorique, mais surtout grâce aux échanges entre physiciens et mathématiciens travaillant sur des problèmes similaires mais utilisant des méthodes très différentes.

La conférence a abordé deux aspects importants de l’interaction entre les mathématiques et la théorie quantique des champs.

L’intégrabilité quantique est une théorie très intéressante découverte d’abord en physique. Très vite, on s’est rendu compte qu’elle était liée à l’algèbre, par la théorie des algèbres d’opérateurs de vertex (VOA) et l’analyse complexe (à travers l’étude des divers problèmes de Riemann-Hilbert). Le problème de l’Ansatz de Bethe est devenu une problématique mathématique importante et une force motrice dans la théorie combinatoire des représentations. Récemment, les relations entre l’intégrabilité quantique, la théorie géométrique des représentations (côté mathématiques) et la théorie de jauge (côté physique) ont retenu toute l’attention de la communauté scientifique. Ces liens seront l’un des sujets majeurs de la conférence.

Des anomalies ont été découvertes en physique, comme le phénomène de la symétrie d’un système qui change sous la quantification. Les anomalies surviennent dans la théorie de jauge et la théorie des cordes. Elles servent de critères clés dans le choix d’un modèle réaliste de la théorie quantique des champs. Les anomalies sont également devenues un sujet important des mathématiques. Notamment, elles sont liées à la théorie de l’indice des opérateurs de Dirac et à la K-théorie. Dans de nombreux cas, les anomalies représentent la partie de la théorie quantique des champs qui peut être définie et calculée mathématiquement. Les anomalies seront le deuxième sujet clé de cette conférence.

Le professeur Samson Shatashvili a fortement contribué à la théorie des anomalies et à l’intégrabilité quantique. En collaboration avec Ludwig Faddeev, il a découvert l’interprétation des anomalies de la théorie de jauge en termes d’extensions abéliennes des groupes de jauges sur des variétés de dimensions impaires. Dans la théorie de l’intégrabilité quantique, accompagné d’un certain nombre de collaborateurs, il a découvert un lien profond entre les équations de Bethe et la théorie de jauge supersymétrique. Professeur au Trinity College de Dublin et au Centre Simons pour la géométrie et la physique à Stony Brook, il a été titulaire de la chaire Louis Michel, puis de la chaire Israel Gelfand à l’IHES. Il a fortement contribué au développement des idées et à l’atmosphère unique de recherches régnant à l’Institut.

Les conférenciers invités étaient :
Costas Bachas (ENS-Paris), Jean-Michel Bismut (Université Paris-Sud Orsay), Gregory Gabadadze (New York University), Sergei Gukov (Caltech), Simeon Hellerman (IPMU), Chris Hull (Imperial College London), Vladimir Kazakov (ENS-Paris), Zohar Komargodski (SCGP), Vladimir Korepin (Stony Brook University), Manuela Kulaxizi (Trinity College Dublin), Sergei Lukyanov (Rutgers University), Ruben Minasian (IPhT & CEA Saclay), Vasily Pestun (IHES), Alexey Rosly (ITEP, Skoltech, HSE, IITP, Moscow), Sinead Ryan (Trinity College Dublin), Ivo Sachs (LMU Munich), Nana Shatashvili (Tbilisi State University, Georgia)Fedor Smirnov (LPTHE Sorbonne-Université), Leon Takhtajan (Stony Brook University), Anne Taormina (Durham University), Cumrun Vafa (Harvard University), Pierre Vanhove (IPhT & CEA Saclay), Erik Verlinde (Universiteit van Amsterdam), Alexander Zamolodchikov (Stony Brook University).

 

Programme et inscription sur la page web de la conférence.

Playlist vidéos de la conférence :

La rentrée des Masters à l’IHES !

La Fondation Mathématique Jacques Hadamard propose une rentrée commune aux étudiants de l’université Paris-Saclay, les 4, 5 et 6 septembre prochains à l’IHES.

La Fondation Mathématique Jacques Hadamard (FMJH) organise trois jours de rentrée commune aux étudiantes et étudiants M1 et M2 du mastermention Mathématiques et Applications de l’université Paris-Saclay.

Du 4 au 6 septembre, les étudiants se retrouveront à l’IHES pour partager et échanger autour d’exposés, de mini-cours et de discussions informelles. Ils pourront aussi avoir un aperçu de l’activité de recherche en mathématiques à l’Institut.

Les institutions adhérant à cette journée sont : l’université Paris-Sud, l’École polytechnique, l’université Versailles St. Quentin, l’ENS Paris-Saclay, l’université Évry-Val-d’Essonne, l’ENSTA et CentraleSupélec.

Temple des mathématiques par excellence, l’IHES est ravi d’accueillir la FMJH pour sa 9ème rentrée des Masters.

Retrouvez le programme de ces trois jours et inscrivez-vous sur le site de la FMJH.

« Aspects of Geometric Group Theory » : l’École d’Été 2019 de l’IHES !

Les candidatures pour l’École d’Été 2019 de l'IHES « Aspects of Geometric Group Theory », qui se tiendra du 8 au 19 juillet 2019, étaient ouvertes jusqu’au 15 mars 2019.

La nouvelle édition de l’École d’Été de l’IHES est organisée par Emmanuel Breuillard (Université de Cambridge), Richard Canary (Université du Michigan), Indira Chatterji (Université Nice-Sophia-Antipolis) et Fanny Kassel (CNRS et IHES). Elle a eu lieu du 8 au 19 juillet 2019 à l’IHES et a abordé les aspects de la théorie géométrique des groupes.

En tant que domaine distinct, la théorie géométrique des groupes est relativement nouvelle (début des années 1990). Elle se consacre à l’étude des groupes discrets en explorant les liens entre les propriétés algébriques de ces groupes et les propriétés topologiques et géométriques des espaces sur lesquels ces groupes agissent. Aujourd’hui, c’est un domaine de recherche très actif et compétitif, qui est même devenu le sujet de nombreuses conférences et programmes spéciaux ses dernières années (programme IHP en 2014, programme MSRI en 2016…).

La théorie géométrique des groupes étant un domaine très vaste, cette édition 2019 de l’École d’Été se concentrera principalement sur les aspects géométriques. Elle enseignera donc aux étudiants diplômés de tous domaines des mathématiques, les grandes tendances de la théorie géométrique des groupes afin qu’ils puissent les utiliser dans leurs domaines respectifs.

Durant deux semaines, des experts internationaux sur le sujet ont donnés des mini-cours :
Yves BENOIST (CNRS and Université Paris-Sud), Kai-Uwe BUX (Universität Bielefeld), Ruth CHARNEY (Brandeis University), François DAHMANI (Université Grenoble Alpes), Anna ERSCHLER (CNRS and ENS), François GUÉRITAUD (CNRS and Université de Lille), Kathryn MANN (Brown University), Yair MINSKY (Yale University), Karen VOGTMANN (University of Warwick), Genevieve WALSH (Tufts University), Anna WIENHARD (Universität Heidelberg) et Daniel T. WISE (McGill University).

L’École d’Été est ouverte à tous, mais s’adresse plus spécialement aux jeunes chercheurs, notamment aux doctorants et post-doctorants. Les inscriptions pour l’École d’Été 2019 de l’IHES sont désormais fermées, plus d’informations sur la page web de l’École d’Été.

Retrouvez toutes les vidéos de l’École d’été sur la page Youtube de l’IHES !

 

L’École d’Été 2019 est organisée en partenariat avec :

Théorie des jeux : la science de la stratégie – le prochain gala de Friends of IHES

L'édition 2019 du gala de Friends of IHES aura lieu le 5 novembre au Harvard Club, à New York. Le thème de cette édition sera la théorie des jeux : la science de la stratégie.

Le gala de Friends of IHES 2019 aura lieu le 5 novembre au Harvard Club de New York City et la soirée s’annonce mémorable !

Le thème de cette édition, intitulée « Game Theory: The Science of Strategy », sera la théorie des jeux. Basée sur les mathématiques, la théorie des jeux nous aide à comprendre le raisonnement stratégique en jeu dans la compétition, et nous donne les outils et le langage pour analyser différentes voies et examiner des solutions multiples.

Le conférencier invité Constantinos Daskalakis, professeur au MIT et lauréat du Prix Rolf Nevanlinna 2018, entre autres prix, guidera les présents à travers les subtilités de ce sujet.

Sylvia Nasar animera la soirée. Elle est l’auteure de A Beautiful Mind, la biographie désormais classique du mathématicien et lauréat du prix Nobel John Nash, qui a inspiré le film primé par l’Académie et devenu un best-seller mondial. En outre, elle a été correspondante économique au New York Times et est professeure émérite John S. et James L. Knight à la Graduate School of Journalism de la Columbia University.

2019 marque le 20ème anniversaire de Friends of IHES, et ce gala sera l’occasion de célébrer ce jalon ensemble. Game Theory: the Science of Strategy promet d’être une soirée exceptionnelle, de divertissement et d’apprentissage.

L’IHES et Friends of IHES remercient vivement les sponsors du gala, pour leur généreux soutien à la mission de l’Institut. En particulier, le sponsor principal BNP Paribas et les présidents de gala Florence & David Faucon et Barbara Amonson & Vincent Della Pietra.

Réservez votre place dès aujourd’hui.

Appel à projets pour l’École d’Été 2022

Lancement de l'appel à projets pour l'édition 2022 de l'École d'Été IHES.

Chaque année au printemps et pour une sélection en juin, l’IHES lance un appel à projets pour les futures écoles organisées sur des périodes de 2 semaines. Elles peuvent porter sur toutes les disciplines des mathématiques et de la physique théorique.

Les Écoles d’Été, qui se déroulent tous les ans en juillet, sont destinées à offrir à une centaine de doctorants, post-doctorants et jeunes chercheurs un aperçu des derniers développements sur des sujets porteurs en mathématiques et physique théorique.

Les projets pour l’école d’été 2022 seront examinés en juin 2019 par le conseil scientifique de l’IHES. Date limite de soumission des dossiers : début juin 2019

Pour en savoir plus sur cet appel à projets et pour soumettre vos propositions, visitez la page dédiée.